![]() Plate-forme : PlayStation 5 - PC - Nintendo Switch - Xbox Series X Date de sortie : 21 Août 2025 Editeur : Développeur : Genre : Stratégie Multijoueur : Non Jouable via Internet : Non Test par Nic0077/10 Gérez votre supermarché dans une petite ville pleines de potins, agencez votre magasin, passez des accords commerciaux ... Gérez votre propre supérette.Discounty choisit de dépeindre un monde imparfait, fait d'humains faillibles, de dialogues bancals, de néons tremblants et de drames au rayon boulangerie. Ce jeu de gestion atypique, développé par Crinkle Cut Games, ne se contente pas de trier des rayons, mais vous invite à fouiller sous le linoléum délavé d'un petit supermarché pour trouver des traces de vie réelle. Dans Discounty, vous n'êtes pas seulement des managers ; vous êtes les témoins et les interprètes d'un système instable où la logique d'entreprise rencontre la tragédie de l'absurde. Et c'est précisément de cette collision que naît quelque chose d'unique : un jeu qui ne se limite pas au divertissement, mais qui explore aussi ce qui se passe lorsque l'efficacité entre en collision avec l'essence même des choses. Le récit de Discounty s'ouvre sur un héritage inattendu : un petit supermarché délabré dans un quartier de banlieue, légué par sa grand-mère au protagoniste, un jeune homme de vingt ans indécis qui abandonne la vie urbaine pour poursuivre un rêve de banlieue. Ici, pas de gloire, pas d'ambition, juste un désir confus de reconstruire quelque chose d'oublié. Le jeu se déroule comme un journal intime, où chaque client n'est pas seulement une source de revenus, mais un personnage avec une histoire à raconter . Une mère célibataire obsédée par les points de fidélité, un vieil homme convaincu que le supermarché est un piège du gouvernement, une jeune fille qui laisse des messages poétiques sur les étagères à lait. Les quêtes annexes, loin d'être de simples missions secondaires, deviennent des fragments d'une humanité douloureuse et ironique. Le ton narratif équilibre constamment mélancolie et sarcasme, créant un subtil équilibre rappelant une série télévisée indépendante. Les choix de dialogue n'ont pas toujours de conséquences évidentes, et l'ambiguïté narrative laisse souvent place à l'interprétation personnelle, créant une expérience unique pour chaque joueur. Un réalisation old school assumée.Visuellement, Discounty ressemble à un collage scolaire réalisé à partir de magazines des années 90. Les personnages sont volontairement disharmonieux, avec des traits exagérés et une animation bâclée qui renforce l'impression de réalité altérée. Les environnements sont saturés de détails artificiels : enseignes fluorescentes, étagères tordues, sols qui semblent crier à l'obsolescence. Le choix artistique est audacieux : au lieu de rechercher la beauté, Discounty recherche le sens . Chaque élément esthétique a une finalité narrative ; l'enseigne brisée est une métaphore d'un quartier en déclin ; les oranges trop vifs sont une exagération comique de l'hyperconsommation. Côté audio, la bande-son mêle synthés rétro et samples folkloriques, créant une ambiance troublante qui complète parfaitement la dynamique du jeu. Les pistes varient selon l'heure de la journée et l'état émotionnel du protagoniste, créant un effet quasi cinématographique. Les voix des personnages, souvent volontairement monotones, ajoutent une touche d'ironie qui s'accorde bien avec le ton général . La bande sonore n'est pas techniquement parfaite, mais elle s'intègre parfaitement à l'ensemble : Discounty ne cherche pas à paraître réel, mais plutôt à donner l'impression d'avoir vécu. VERDICT-Discounty est un jeu qui célèbre l'imprévisible, le marginal et l'étrange. Sous la surface d'un « jeu de gestion étrange », se cache un portrait profond du quotidien, de la nostalgie et du changement. Chaque session de jeu devient une loupe sur la relation entre consumérisme et relations humaines, entre rêve entrepreneurial et réalité suburbaine. |