Jacques de Beaune, baron de Semblançay, fut fait surintendant des finances par François 1er en 1518, après avoir servi les finances des rois Louis XI, Charles VIII et Louis XII. Gage de confiance, cette nomination causa la perte du noble tourangeau. En 1521, alors que les français viennent d'être chassés d'Italie, François 1er somme le maréchal de Lautrec, qui était à la tête des armées françaises en Italie, de s'expliquer sur cette défaite. La raison qu'il invoque déplaît fortement au roi. Les fonds, quatre cent mille écus, que le roi avait fait envoyé en Italie n'y sont jamais parvenus. En conséquence, les soldats désertèrent car leurs soldes ne fut pas versées et les moyens de maintenir l'armée était insuffisant. Ce fut alors au tour de Semblançay de s'expliquer sur cette affaire qui causa, notamment, la perte du milanais. Pour sa défense, Semblançay invoqua l'ordre qu'il reçu de la part de la reine-mère, Louise de Savoie, qui le contraigna à lui verser la somme destinée aux armées françaises en Italie en remboursement d'une créance qu'elle détenait. En 1525, Semblançay refuse à nouveau des crédits destinés aux affaires militaires du pays. Et, lorsqu'il est sommé de s'expliquer sur cette décision, il se trouve dans l'incapacité de le faire. La tenue des comptes manquant de transparence, il est accusé de crime de péculat. Cette accusation conduit à son exécution, par pendaison au Gibet de Montfaucon, le 12 août 1527. Son fils, Guillaume de Beaune, fut, d'abord banni avant d'être réhabilité dans ses biens et dignités en 1529 ; cela fit office, également, de réhabilitation posthume de Semblançay lui-même.

Voici une BD dans laquelle vous découvrirez aussi des histoires sur la ville de Tours, des anecdotes et des lieux de son centre historique avec des dessins au style très réaliste, au temps de la Reinaissance. De quoi parler de la grande Histoire, les jalousies, les trahisons, la rencontre de grands personnages mais pas que, les problèmes d'argent liés aux guerres, la naissance d'une ville. Le parcours de Semblançay, glorieux et tragique à la fois, permet de voir l’évolution de la politique en France au début du XVIe siècle, juste après la Guerre de Cent Ans. Il faut savoir que Tours à cette époque est considéré comme la capitale du luxe, avec de nombreux orfèvres, soyeux, brodeurs et peintres.