Ash (Stephen Odubola), âgé de 20 ans, fait partie d'un gang de voleurs de rue afin de gagner de l'argent pour subvenir aux besoins de sa famille, mais il apprend rapidement que c'est un monde qu'il est très difficile de quitter. Alors qu'un braquage chaotique se déroule dans une bijouterie, une femme s'arrête à l'extérieur pour lancer à l'un des malfaiteurs : « Ta mère aurait honte ! » Sur le moment, cette réplique paraît déplacée et la scène aurait peut-être pu s'en passer, afin de maintenir le sentiment constant que les choses tournent mal. C'est aussi l'une des nombreuses répliques qui donnent l'impression que Gassed Up aurait gagné à être retravaillé. Cela lui permettrait, en outre, de se démarquer davantage des nombreux films britanniques de gangs et de délinquance juvénile dont il semble s'inspirer.

Au fil d'une histoire mouvementée, on suit Ash (Stephen Odubola), un jeune homme de 20 ans. Cherchant de l'argent pour subvenir aux besoins de sa petite sœur (Rawdat Quadri), dont il s'occupe, et espérer pouvoir envoyer sa mère en cure de désintoxication, il se retrouve impliqué dans un gang de rue. Leur mission : voler des téléphones aux passants à scooter. Les téléphones et autres objets volés sont rapportés à la chef (Jelena Gavrilovic), qui se partage ensuite une partie du butin entre les membres du groupe. Mais ce n'est que le début pour cette petite bande d'amis qui semblent prendre un malin plaisir à gagner de l'argent facilement et rapidement. Bientôt, des choses plus importantes, comme des braquages ??de magasins, les attendent. Alors que la situation s'envenime, Ash doute de plus en plus de sa place au sein du groupe, mais se sent contraint de rester. Il veut protéger sa famille et sa relation fragile avec sa petite amie Kelly (Mae Muller), mais comment faire : rester ou partir ? Tandis que cette question le hante, on découvre peu à peu le monde criminel dans lequel il évolue et ses répercussions sur ses amis. Pourtant, chaque lieu, chaque fête, chaque boîte de nuit, offre peu d'éléments auxquels s'attacher, tant l'ensemble paraît familier. Même lorsque le film s'écarte du sujet principal le temps d'une ou deux scènes, ou aborde un aspect secondaire, souvent lié à la relation d'Ash ou à sa vie personnelle, ces digressions visuelles empêchent toute implication émotionnelle. On se contente alors de regarder l'histoire se dérouler lentement. Même quand l'intrigue semble s'améliorer, même quand elle atteint un niveau acceptable, un élément extérieur vient tout gâcher. Qu'il s'agisse d'une digression, d'une réplique déplacée ou d'un manque de subtilité – comme lorsque la patronne, véritablement furieuse, révèle la menace qu'elle représente pour le groupe en portant un collier d'araignée géant – rien ne semble jamais fonctionner dans Bike Heist (Gassed Up), ce qui nuit à l'intrigue et la rend moins dynamique. Un scénario plus abouti et un rythme plus soutenu seraient nécessaires pour dynamiser le récit.