DAN DA DAN a été compilé jusqu'à présent en vingt volumes au Japon aux éditions Shueisha. Il y a des histoires qui se démarquent dès le début par leur propre brillance, et DAN DA DAN est sans aucun doute l'une d'entre elles. Personne ne sait ce que l'avenir nous réserve, mais ses personnages addictifs, ses blagues bizarres et son approche loufoque font de ce travail le nouveau hit de Jump. Le premier de nos protagonistes est Momo Ayase, une séduisante lycéenne engagée dans la mode gal (gyaru) qui semble mener une vie normale avec ses amis, avec ses amours et son obsession pour l'acteur Ken Takakura, qu'elle idolâtre comme l'homme parfait. Après une nouvelle déception amoureuse et à la suite d'un bon acte de foi, elle se retrouve à aider le paria typique de sa classe, un intello accro à l'occulte et surtout à toute cette histoire d'extraterrestres, ce qui " détonne " avec le fait qu'Ayase a été élevée par sa grand-mère exorciste. Lorsque l'intello se moque du sujet des esprits, une chose en entraîne une autre et finalement, l'un finit par mettre l'autre au défi de prouver que ces choses n'existent pas : Ayase se rend dans un hôpital abandonné pour prouver que les ovnis n'existent pas et l'intello se rend dans un tunnel où un fantôme est censé apparaître. Malheureusement pour eux, les deux rumeurs sont vraies et ils finissent par établir un premier contact inattendu et non désiré. Jusqu'ici tout va bien, mais maintenant les choses deviennent folles. Ayase est enlevée par des extraterrestres dans leur vaisseau, où ils ont l'intention de la violer afin d'expérimenter la sexualité terrienne, et le geek est piégé par le fantôme de Mémé-Turbo (sérieusement, c'est son nom)... le possédant et lui donnant des pouvoirs (ainsi qu'une personnalité apathique et déprimante) auxquels personne ne s'attendait. Doté des capacités du spectre, le garçon saute à la rescousse d'Ayase, qui, au passage et suite à l'hypnose sexuelle à laquelle elle a été soumise, réveille ses chakras et avec eux ses capacités dormantes d'exorciste. BANG !

Le jeu que Momo et Zuma ont débloqué était en réalité une « valise maudite » emprisonnant un monstre maléfique ! Une fois libéré, ce dernier s'empare du corps de Zuma et réveille en lui le pouvoir d'Umbrella-Boy qui a été exploité à son plein potentiel, et il attaque Okarun et les autres ! Momo est grièvement blessée par l'assaut, et juste au moment où il semble se retrouver dans une situation désespérée, Rokuro se précipite sur les lieux ! Et même la police s'en mêle… Au milieu de ce chaos, Okarun parviendra-t-il à récupérer la boule d'or et à vaincre Umbrella-Boy ? Laissons le jeu de côté pour l'instant et penchons-nous sur le passé de Zuma… n'est-il pas un peu trop désespéré ? On comprend ce que ressent Zuma, qui a lutté contre les grandes entreprises même après la mort de son père, puis a atteint ses limites lorsque son frère est décédé dans un accident. Mais il est douloureux de penser que Zuma, laissé derrière lui, a été tourmenté par la mort de son père et de son frère, tout en faisant de son mieux pour protéger son frère et survivre, et qu'il a pourtant failli être tué par sa mère. Il était inévitable qu'il se rebelle, et c'est incroyable qu'il soit encore en vie. Est-il dommage que le policier qui l'a arrêté devienne sa famille d'accueil ? Alors, connaissant le passé du policier… La vue de ces deux-là, vivants mais insaisissables, procure des sentiments mitigés. Nous avons été touché par la scène où le policier pense au dernier enfant lorsqu'ils le sauvent, et par Umbrella-Boy qui aide Zuma lorsqu'il se souvient de son jeune frère. On aime beaucoup la présence des monstres, ils touchent profondément. On comprend la relation entre Zuma et le policier, mais pourquoi se sont-ils séparés ?  Nous n'avions pas vu venir, loin s'en faut, que le flashback de Zuma serait si, si dur. Il nous donne une explication cohérente de son pouvoir et de sa personnalité au sein du gang, et il nous a vraiment impressionné, pour le meilleur. Et juste quand vous pensez que c'est assez, ils vous racontent l'histoire du policier avec sa femme et sa fille. C'est trop déchirant. En même temps, le livre parvient à nous laisser une critique très puissante de la façon dont la société façonne les gens, ce qui donne vraiment envie de lire les prochains dialogues entre eux pour voir comment évolue leur réflexion finale.