Dans un futur post-apocalyptique, la race humaine a quasiment disparue, chassée par des IA toujours plus perfectionnées. Les survivants s'entassent dans des enclaves et tentent de survivre comme ils peuvent. C'est dans ce contexte que l'on suit un adolescent, en quête d'une partie de son histoire, et en rébellion contre le système établi. Mais rien n'est vraiment ce qu'il semble être. Perdu, seul avec ses pouvoirs naissants, Joshua se révèle être au centre d'une prophétie où la renaissance de l'humanité semble possible.

Joshua réalise qu'il est un elecboy - mi-homme, mi-machine, et peut-être le seul qui existe. Sa vie dans la tribu humaine qui était son foyer jusqu'ici devient impossible, et il se réveille sous la garde d'une étrange nonne à l'allure de machine, "La Grande Ordonnatrice", qui veut utiliser Joshua à ses propres fins (dans ce qui ressemble fortement à un culte religieux fou). La tribu n'est pas oubliée non plus, avec une bataille potentiellement désastreuse entre le clan et les puiseurs d’eau se profilant à l'horizon. Ce volume est un grand saut qualitatif pour la série - l'art est encore meilleur que d'habitude, l'histoire devient plus profonde et plus intéressante, et l’action est carrément explosive. Certaines questions sur l'origine de l'apocalypse trouvent des réponses, et il y a aussi des indices sur les maîtres I.A. en orbite autour de la Terre. Dans l'ensemble, c’est le meilleur volume de la série jusqu'ici ; le suivant apportera déjà une conclusion à l'intrigue. L’auteur est un dessinateur qui travaille ses planches en profondeur, dans le détail, et cela se savoure. La précision de son trait et l’élégance de son tracé lui permet de s’attaquer comme rarement aux visages humains et à leurs expressions, jamais dans la caricature, plutôt dans le réalisme. Côté scénario, l’histoire est également soignée.