Gagner la guerre, ce n'est pas seulement être un combattant. Au début de l'histoire, le protagoniste Benvenuto Gefusal apparaît comme un vagabond qui ne vit que pour les plaisirs : le jeu, les femmes et l'alcool. Mais il y a ce regard intelligent. Il devient clair qu'il a plus à offrir quand on lui ordonne de tuer un seigneur de haut rang. Cela échoue d'une manière étrange et Benvenuto conclut que l'endroit pue. Il est devenu impliqué dans une lutte de pouvoir politique implacable. Grâce à son intelligence et à sa langue douce, Benvenuto parvient à inverser ses chances et se hisse au rang de conseiller de sa future victime.

Frédéric Genét est l'auteur de la populaire série de bandes dessinées Samurai. Son oeuvre pour Gagner la guerre est donc parfaitement réussie. Il a écrit lui-même le scénario, d'après les livres de Jean-Philippe Jaworski. À première vue, ceka peut sembler être une autre bande dessinée de combat à l'épée ressemblant à un Scorpion , mais elle a plus qu'assez d'individualité pour se faire toute seule. Dans cet avant dernier épisode de l'adaptation du roman en BD, cela commence avec une immense poursuite sur les toits de Ciudalia digne des meilleurs James Bond. Benvenuto Gesufal est traqué de toutes parts et ce sentiment d'oppression et de danger à chaque pages est superbement bien rendu par l'auteur. Sinon trahison, combats physique et psychique sont au programme dans des lieux parfois exotiques, souvent sombres Les personnages ont tous des secrets que l'on découvre au fil de l'aventure. Personne n'est noir ou blanc dans cette aventure. Une très bonne BD dans le genre fantasy. L'intrigue politique est endémique, Gagner la guerre demande des efforts de ses lecteurs. Quiconque reprend cet album ne doit pas s'attendre à un divertissement insensé et doit faire preuve d'efforts pour pouvoir continuer à suivre le fil de l'histoire.