Lanfeust de Troy est à la base une bande dessinée. Pour cette déclinaison DS, les développeurs ont choisi d'opter pour le genre action-aventure 3D. Vous voici donc dans la peau de Lanfeust, apprenti forgeron, ou bien Hébus, un méchant troll. L'histoire vous met aux prises face à Thanos (méchant récurrent de la série) qui a décidé de dérober l'épée de Lanfeust et d'enlever Nicolède et Cixi (plus tard jouables dans l'aventure). On suivra le récit en lisant les textes présents à l'écran, même si on est un peu perdu au début de la partie. Si la prise en main est immédiate, hack'n slash oblige, les ennemis étant déjà nombreux au château (premier lieu visité) on commence vite à s'énerver aux vues de l'intelligence artificielle très mal règlée. Si vous arrivez par derrière, l'ennemi ne vous détecte même pas. Mais l'autre problème vient de l'angle de la caméra. Oui Lanfeust propose de la 3D sur les deux écrans de la DS, mais on a du mal à voir où il faut aller. Il n'est pas rare que le personnage se trouve d'ailleurs bloquer dans le décor, tant les bugs d'affichage pullulent. Histoire de varier la progression, les développeurs ont pensé à intégrer des mini-jeux exploitant les capacités tactiles de la DS (le jeu se jouant sinon totalement en digital, la croix pour dépasser le personnage, les boutons pour effectuer les actions). Et pour se sentir un peu moins seul (beaucoup de PNJ s'avèrent totalement muets), il sera possible d'aller à la boutique acheter des potions ou des armes.

Si les environnements sont fidèles à la BD, tout comme le character design, le graphisme de ce jeu DS manquent cruellement de finesse et ont tendance à pixelliser. Les animations demeurent pour leurs parts assez raides, comme dans des anciens jeux PSone. Qui plus est, les combats manquent d'intérêt, faute d'une action plus variée. Le pire reste toutefois les souterrains où la lisibilité est quasi nulle. Une fois qu'on a compris le concept, la progression est assez rapide, la durée de vie étant artificiellement rallongé par de nombreux allers-retours d'un point à un autre. Côté son enfin, les musiques sont assez réussies.