Game of Familia tome 1
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 30 Mars 2022
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario :  Mikoto Yamaguchi
Dessin : D.P

Game of Familia - Family Senki est une série toujours en cours de parution au Japon et qui a connu huit tomes à ce jour aux éditions Fujimi Shobo. Depuis la mort de son père, Sasae vit avec sa belle-mère et ses deux soeurs avec qui il n'est pas lié par le sang. Soudainement, un jour, ils se font invoquer dans un autre monde qui a besoin de leur aide face à une armée de morts vivants. A peine arrivé, ils sont attaqués et parviennent à atteindre la forteresse de dernière ligne de défense. Une fois à l'abri, ils comprennent que la situation est délicate et qu'ils n'ont pas d'autres choix que de combattre ces monstres et pour cela ils doivent former une équipe ayant chacun un rôle à jouer (épéiste, soigneur, sorcier et tank pour faire simple) mais afin de bénéficier de pouvoir ils doivent faire un pacte avec des esprits et la règle est simple, plus le sacrifice est grand plus le pouvoir reçu est puissant. Et si les femmes de la famille ont toutes des talents extraordinaires, Sasae, lui, n'est qu'un jeune homme parfaitement ordinaire ! Kanae est une brillante femme de carrière capable de prendre des décisions drastiques même sous pression ; Manako est très forte dans les arts martiaux ; Hinana, bien qu'elle n'ait que douze ans, possède une intelligence et une capacité d'analyse bien au-delà de la moyenne. Pour soutenir sa famille, Sasae va faire une proposition surprenante : Supporter tous les sacrifices. Mais n'a-t-il pas une idée derrière la tête ?

Dès le début, nous sommes plongés dans l'action. Ce qui est sympathique, c'est cette notion de sacrifice pour bénéficier du pouvoir. Dans notre histoire, Sasae la joue assez classe en prenant sur lui de supporter les sacrifices nécessaires pour devenir surpuissant.  On apprend assez vite qu'il n'est pas un adolescent ordinaire et qu'il est très bon pour manipuler les gens et prêt à tout pour arriver à ses fins. En plus des combats, on ajoute une bonne dose de complots politiques, énormément de ecchi et on obtient Game of Familia. Mais de quel type de conflit parle-t-on ? Les femmes de cette partie du monde mènent une guerre contre des créatures monstrueuses, des hommes corrompus dont le seul but est de piller les villes et de violer les femmes qui s'y trouvent. Et donc, dans ce contexte, l'aide de Sasae et compagnie est nécessaire pour vaincre le mal. La façon dont ils décideront d'affronter la guerre est le schéma RPG classique : Sasae, Kanae, Manako et Hinana forment une familia , un groupe de quatre que l'on peut assortir aux parties RPG . Chacun d'eux jouera un rôle de votre choix entre guerrier, guérisseur, enchanteur et protecteur. Les dessins sont toujours extraordinaires, le manga est dynamique, on a droit à des batailles, à des complots. Le héros, Sasae, est cruel et ne manque pas de détermination, n'hésitant pas à se salir les mains pour arriver à ses fins, tapis dans l’ombre. Néanmoins, ce manga a des côtés très dérangeants. En achetant un titre de Yamaguchi Mikoto, auteur de Dead Tube, il fallait s’attendre à cela, mais cet isekai va très loin. L'érotisme de ce travail est bien au-dessus des canons du genre et fait un clin d'œil (pas si subtilement) au genre hentai plus classique. Il va sans dire que la combinaison de femmes rondes super sexy et d'armures peut laisser présager ce que nous allons rencontrer. Et c'est exactement ce que l'on retrouve dans les pages du premier tome : des vêtements féminins déchirés en des points stratégiques, des spas (strictement mixtes) dans lesquels on plonge nu, l'utilisation du sexe comme monnaie d'échange. Alors espérons que, tout comme Goblin Slayer, l'œuvre va "se lisser".

VERDICT

-

Mikoto Yamaguchi, grâce à l'expérience réussie de Dead Tube, a décidé de continuer à surfer sur la vague de la violence et du grotesque au sein de ses œuvres. Il est impossible de ne pas reconnaître la volonté de l'auteur d'exacerber la violence et le sexe. Pour cette raison, les dessins de D.P reflètent cette volonté d'aller plus loin, d'exagérer et même de se tromper, dans un moment historique où il est vraiment facile de se retrouver au pilori.

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