Eva, paraplégique, se voit offrir un calendrier de l'avent. Derrière chaque porte du calendrier se cache une friandise. Après avoir mangé chacune, elle reçoit un cadeau apparemment impossible. Certains d'entre eux sont des miracles incroyables et d'autres sont de terribles tragédies. Ce don peut-il lui redonner la capacité de marcher ? Et que devra-t-elle sacrifier pour cela ?

Les personnages sont bien amenés. L’histoire est sympathique et plutôt originale car elle joue des clichés du genre et arrive à innover. On s’attend à pleins d’événements qui ne se produiront finalement pas, et certaines actions prennent une tournure inattendue. Le film joue de clichés comme le meurtre, le screamer, la salle de bain etc. mais le calendrier change toujours de manière de fonctionner, ce qui permet de renouveler les frayeurs de l’héroïne. L’horreur du scénario ne va pas non plus monter en intensité, mais chaque journée du calendrier sera plus ou moins éprouvante, ce qui donne un équilibre général à l’histoire. Le fait que l’héroïne du film soit tétraplégique ajoute beaucoup de possibilités au scénario : l’histoire nous fait part de ses difficultés à s’intégrer dans la société, que cela soit au travail ou dans le relationnel. Une scène explicite carrément la tentative de viol d’un homme sur cette jeune femme handicapée : sujet dont le cinéma parle encore trop peu aujourd’hui et qui ajoute une dimension novatrice à l’horreur. La direction de la photographie est très belle ; les intérieurs sont bien éclairés (couleurs chaudes et froides s’entrechoquent) et la scène au fond de l’eau est magnifique à regarder (couleurs violettes, bulles, jeu d’acteurs). Le seul défaut visuel du film est le rôle de « démon » qui est un peu ridicule (surtout lors de sa première apparition) et pas très bien maquillé. Le principe du calendrier est bien vu, ainsi que la façon dont « Ich » est amené.