Tre Piani
Plate-forme : DVD
Date de sortie : 16 Mars 2022
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
film
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


6/10

Réalisé par Nanni Moretti.

"Tre piani", basé sur le livre "Three Floors Up" d'Eshkol Nevo, commence in medias res : une femme enceinte (Rohrwachter) quitte son appartement le soir, a des crampes dans la rue et voit comment un jeune homme (Sperduti) frappe une femme. La voiture s'arrête contre une façade et un couple d'âge moyen sort en courant. Le jeune homme légèrement blessé est apparemment leur fils. Nous suivons ces personnes dans leurs relations mutuelles. Le père (Moretti) est juge ; le fils a des problèmes émotionnels à cause de sa main dure, comme on le découvrira plus tard. Pendant ce temps, nous rencontrons le sympathique couple Lucio (Scamarcio) et Sara (Lietti), qui vit dans la maison qui a été percutée par la voiture. Leur fille Francesca a également des problèmes psychologiques ; ce n'est pas la seule intrigue secondaire.

Un peu trop d'intrigues secondaires, à moins que tout soit réuni de façon congrue par l'expérimenté Moretti ('La stanza del figlio'). Le bruit reste : "Tre piani" est un château de cartes des soucis familiaux, situé dans et autour d'un immeuble d'habitation à Rome. Vous avez alors un problème en tant que cinéaste qui ne peut être résolu que par une intervention intelligente, comme l'a fait Hitchcock avec "Fenêtre sur cour". Moretti pense qu'il peut s'en sortir avec un drame d'art et d'essai, mais sans une perspective directrice comme celle de Jimmy Stewart dans le film d'Hitchcock mentionné plus haut (un homme enchaîné à sa maison espionne la vie de ses voisins), le spectateur est l'espion ; sans une intervention technique dans la perspective, une histoire cadre littéraire solide est absente. Le passage de Tel Aviv à Rome est de toute façon difficile ; une manifestation contre les demandeurs d'asile n'est pas une intifada. Le jeu de Moretti lui-même est convaincant avec celui de Scamarcio ; les autres protagonistes sont solides. Le spectateur est oublié. Ils pensent qu'ils regardent un produit d'art et d'essai de grande qualité, mais on leur sert des intrigues secondaires sans rapport avec le sujet, comme des regards à connotation sexuelle, l'évocation d'un abus sur enfant et une relation père-fils perturbée. Du savon à la sauce arthouse, un tempo lent et de la musique classique.

VERDICT

-

Les films italiens souffrent souvent d'exubérance : la famille, on ne peut y échapper, tel est le message. Les gens vivent une misère qui devrait être finie, mais les protagonistes ne se lâchent pas et la boîte de Pandore est grande ouverte. Nous le savons, n'est-ce pas, d'après nos propres vies ? C'est au cinéaste d'interpréter ; il ne le fait pas. De plus, il oublie d'entailler sa propre chair, c'est de l'observation de singes.

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