Gentlemind tome 2
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 25 Février 2022
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario : Juan Diaz Canales et Teresa Valero
Dessin : Antonio Lapone

Dans Gentlemind nous avons une histoire vivante, rythmée, légère mais pas creuse, le long passage du brainstorming, au cours duquel une femme choisie pour un poste renommé presque au hasard vient raconter (de manière désinvolte et à l'aide de quelques "incentives" ), sa façon de voir les hommes et leurs véritables désirs dans ce qu'étaient les fameuses rédactions des magazines de mode au milieu du siècle dernier. Nous sommes en 1939, et Gentlemind c'est l'un des nombreux magazines de mauvaise qualité qui couvrent les kiosques à journaux aux États-Unis. Cependant, la mort du propriétaire laissera la publication entre les mains de sa jeune veuve, Gina Powell, qui entreprendra un remodelage ambitieux visant à transformer l'en-tête en miroir des turbulences américaines pleines de censure qui, en réalité, personne ne voulait. Devenant ainsi la rédaction du magazine, une scène de drames intimes aux mille et une anecdotes. Eh bien, Gentlemind est une colonne d'idées pour attirer de nouveaux lecteurs, c'est amusant et c'est très bien recréé. Où comme fil rouge on suit aussi l'histoire d'amour frustrée entre l'héroïne et un ex-petit ami, que la guerre et diverses options de vie avaient séparés. Et puisqu'il est dessinateur, il pourrait très bien rejoindre la nouvelle équipe de Gentlemind … ou pas.

Dans Gentlemind il est clair que nous allons suivre la vie d'une jeune femme (qui ressemble à Audrey Hepburn), qui se débat dans un monde d'hommes, aux États-Unis des années 1940. Ayant laissé un héritage, elle cherche à développer le magazine qui tombe soudainement sur ses épaules faibles (ou fortes, comme elle va le démontrer). Il s'avère que seule avec l'aide d'un avocat dynamique, elle va devenir une véritable meneuse d'hommes (elle était plutôt meneuse de revue avant !), dirigeante d'une entreprise aux idées modernes qui cherchera à transformer le magazine, supprimer ce ton machiste publicitaire pour en faire une publication de référence. Le dessin que vous allez trouver dans Gentlemind est assez original dans le sens où il rend hommage aux traits typiques, ou plutôt classiques d'un créateur de mode ainsi qu'à la fine ligne de couleurs qui rappellent et ont cet air rétro, le style graphique des dessins animés ou des publicités des années 50. En tout cas, vous êtes face à une histoire, un album, une BD très fraîche, dynamique et impulsive, qui s'adapte bien à une intrigue rappelant certains scénarios de Frank Capra, Billy Wilder (pour le côté enjoué et indiscipliné, sans oublier une critique de fond de la société américaine) ou l'éternel Orson Welles, et ce côté inféminin que montre son Citizen Kane. Les scénaristes Juan Díaz Canales ( Blacksad) et Teresa Valero (Contrapaso), et le dessinateur italien Antonio Lapone signent une œuvre ronde et exceptionnelle qui suit les traces d'un large éventail de personnages sur une période de plus de trois décennies. Gina sera un personnage dont vous vous souviendrez longtemps.

VERDICT

-

Lorsque vous parvenez à vous impliquer dans les tenants et les aboutissants de l'histoire et réalisez ce qu'elle vous dit réellement (la renaissance d'un projet mais surtout, la résurgence d'une personne avec un don à éveiller), à partir de ce moment, vous apprécierez encore plus la lecture Gentlemind . Hormis le fait que l'ambiance des États-Unis et plus particulièrement du New York des années 1940 est super bien rendue.

© 2004-2024 Jeuxpo.com - Tous droits réservés