Corto Maltese - Océan noir
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 01 Septembre 2021
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


7/10

Scénario : Martin Quenehen
Dessin : Bastien Vivés
d'après l'oeuvre d'Hugo Pratt

Année 2001 : Corto Maltese est un pirate à la petite semaine qui est chargé de mener des assassins à gages sur un bateau de plaisance en haute mer. Ce qui semblait être un vol ordinaire se transforme en une aventure extraordinaire qui conduira Corto à parcourir plusieurs continents à la recherche d'un trésor qui n'existe peut-être que dans son imagination. "Sur les eaux de la mer de Chine, le profil d'un pirate notoire se dessine à l'ombre d'une cabane .... Corto Maltese est de retour, à bord d'un yacht de luxe. Des rues animées de Tokyo aux sommets des Andes, le gentilhomme de fortune poursuit un trésor mythique, disputé par une société secrète nationaliste et des narcos sans scrupules ... Mais plus que jamais, ce sont les sentiments qui vont animer le célèbre marin romantique". 

L'examen de cette " modernisation " du personnage de Pratt est une arme à double tranchant. D'un côté, l'univers de Pratt est très particulier et le duo Canales-Pellejero en a fait une très bonne reprise. D'un autre côté, les lecteurs qui ont un attachement émotionnel à l'original peuvent être suspicieux sur cette version qui se déroule au début des années 2000. Le recentrage ne nous a pas déplu : les temps en mer ne sont pas les mêmes et le passage de Corto à l'activité clandestine convient à ses traits d'outsider insaisissable. C'est aussi un Corto Maltese qui a perdu un certain regard en avant et son sourire. Que pourrait accompagner l'époque du tournant du millénaire si ce n'était que ce manque de sens de la spiritualité, dans cet album, va au-delà de la personnalité illustrée de son protagoniste. Le principal problème que nous trouvons à Océan noir est la facilité avec laquelle on peut substituer le personnage à presque tous les autres héros d'action, de Wolverine à James Bond. Là où l'esprit de Corto devrait transparaître pour lui faire vivre une aventure à sa mesure, ici c'est l'inverse : la priorité semble être l'aventure, construite en premier, et impliquant un personnage qui ressemble à Corto Maltese. Le mieux que l'on puisse dire, c'est qu'à certains moments, ils semblaient se rapprocher du personnage, mais dès que cela se produisait, les conventions du genre intervenaient pour dynamiter l'approche de tout ce qui ressemblait à une certaine profondeur ou racine. Vivès éblouit par moments et semble à d'autres moments répéter des modèles. Le recours à des moments "lents" ou des scènes de genre semble être une simple astuce pour essayer d'entrevoir cet esprit qui n'est pas atteint.

VERDICT

-

Au final, Corto reste un autre exemple de l'archétype du macho dont le secteur libéral est si friand. Ironiquement, la couverture de l'édition de luxe dans laquelle on ne voit que la moitié du visage du célèbre marin, semble accidentellement parfaite et résume bien tout cela.

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