Outcast tome 8
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 15 Juillet 2021
Résumé | Test Complet
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario : Robert Kirkman
Dessin : Paul Azaceta
Couleurs : Elizabeth Breitweiser

Ayant connu une enfance sombre et douloureuse, Kyle Barnes maintenant adulte, essaye de découvrir les mystères de son passé et pourquoi il est la cible de cette chose étrange. Il va désormais tenter de faire disparaître le mal qui l'a hanté durant son passé en aidant les personnes dont les âmes ont été octroyées à quelque chose de bien plus sombre. En effet, son pouvoir lui permet de chasser les démons qui se cachent dans les âmes humaines. Renié par les habitants de sa ville, il vit seul et malgré le fait qu'il lui soit interdit d'approcher son ex-femme Alison, il essaye quelquefois de voir sa fille. Le chemin qui le mènera à la vérité sera long et tumultueux. A noter que Outcast a donné lieu à une série télévisée qui reprend les grandes lignes du comics, bien qu'il peut y avoir quelques modifications, à l'image de The Walking Dead (du même auteur).

Les Outcasts autour de Kyle Barnes se sont retranchés dans un ranch afin de pouvoir mieux se protéger des possédés au sein de la communauté. Ce qu'ils ne soupçonnent pas, c'est que c'est exactement ce que les Possédés ont prévu. En effet, si tout le monde se trouve au même endroit, l'union souhaitée peut se faire beaucoup plus facilement. Le moment est venu de prendre d'assaut le manoir. Mais Allison, l'ex-femme de Kyle, est à présent possédée par un être qui peut aussi bien provoquer la rédemption que la destruction. Avec ce huitième tome, nous avons déjà le final de la série Outcast. Dans l'épilogue de l'auteur Robert Kirkman, un aspect qui a été critiqué à maintes reprises est maintenant éclairci. Le dessinateur Paul Azaceta insérait régulièrement des petits panneaux, appelés inserts. D'un point de vue stylistique, cela rappelait toujours le travail de Sean Philip sur Criminal. Mais alors que les inserts de Philip donnaient toujours des informations supplémentaires, des petits indices sur l'affaire criminelle, ceux d'Azaceta ne menaient nulle part. Certes, on y voit parfois un sourire, ce qui donne un sens à l'émotion de ce qui est dit dans le grand panneau. Mais l'image d'un corbeau n'ajoute rien à l'intrigue. Lorsque Robert Kirkman raconte qu'il a écrit le scénario du pilote de la série télévisée en même temps que le scénario du premier numéro de la série de BD, il dit qu'il voulait absolument avoir dans la BD des aspects qui font beaucoup au cinéma et à la télévision. Un sourire esquissé d'un acteur, un hochement de tête, une image d'ambiance comme lien entre les scènes, des éléments d'image qui confèrent au cadrage quelque chose de particulier. Ces inserts sont donc déjà dans le script et ne sont pas imputables à Azaceta. Car les inserts ne fonctionnent pas pour la plupart. Kirkman aurait été mieux inspiré de tenir compte des points forts de chaque média et de ne pas vouloir transposer l'un dans l'autre. Mais on peut le considérer comme une expérience.

Azaceta a néanmoins été un bon choix en tant que dessinateur. La série possède de nombreux personnages dont beaucoup ont des fonctions importantes et il faut donc un dessinateur qui puisse vraiment donner des traits individuels à chaque personnage. Ici, c'est tout à fait réussi et les personnages semblent indépendants, possèdent des expressions faciales et un langage corporel réalistes, ce qui permet au lecteur* de s'identifier facilement. De plus, et c'est très important pour une BD d'horreur, Azaceta réussit à créer des images effrayantes. C'est difficile et important dans une série qui met moins l'accent sur la violence que sur l'horreur psychologique. Mais les extraits, comme les sourires méchants et haineux, associés à l'excellente mise en couleur d'Elizabeth Breitweiser, créent une atmosphère sombre qui met mal à l'aise. Pour un tome final, l'action est inhabituellement faible. Mais si l'on regarde en arrière, il ne s'agit pas d'une série d'horreur dans laquelle le sang et la violence avaient la priorité, mais où l'horreur et la menace étaient plutôt de nature métaphysique. Il est donc logique que la résolution soit de nature métaphysique, c'est-à-dire qu'elle se déroule davantage dans les sphères de l'esprit que dans celles du corps. Nous n'en dirons pas plus ici, mais le conflit entre le bien et le mal soulève ici aussi des questions auxquelles chaque lecteur doit répondre pour lui-même. De plus, certains personnages se révèlent très complexes, ce qui éclaire certains aspects sous un jour différent. Dans l'ensemble, il s'agit d'une bonne résolution qui va à l'encontre de certains clichés et, compte tenu de tout ce que les personnages ont dû endurer, on leur accorde une fin heureuse. Pour les fans, ce volume est de toute façon obligatoire.

VERDICT

-

Le final de la série d'horreur est de toute façon obligatoire pour les fans. Étonnamment, il n'y a pas beaucoup d'action, mais comme la série a été principalement menée par les personnages, la résolution est plutôt métaphysique et vaut donc vraiment le coup d'œil.

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