Quel est le point commun entre une ouvrière, l'adjoint d'un maire FN, la 38e fortune de France, un SDF épris de Brassens et un petit dealer atteint de la maladie des os de verre ? Comme bien d'autres, ils ont été assassinés. Et les profils de ceux qui ont mis fin à leurs jours étaient tout aussi hétéroclites – autant que leurs motifs. Ce livre raconte leurs histoires, narrées à la radio par Christophe Hondelatte, et inscrit leur singularité dans une dimension universelle. Les « faits divers » n'ont jamais aussi bien porté leur nom.

Petit recueil de chroniques criminelles, Tu ne tueras point n'a pas la prétention d'être un grand roman graphique, mais plutôt, à l'image des chroniques radio qu'il illustre, un divertissement qui instruit sur certaines des affaires criminelles les plus glauques des dernières décennies. Le contrat est clairement rempli. Les histoires s'enchainent, toutes plus édifiantes et sordides les unes que les autres. La narration est fidèle au style de ce type d'émissions, et les récits restent courts, on ne s'ennuie pas. On imagine la tête des policiers quand un meurtrier leur dira qu'il a trouvé les informations pour commettre son méfait dans l'album Jean Louis Tripp. Le dessin est très minimaliste. Pas franchement hyper attirant, mais ce n'est pas tellement l'objet. Le relatif écueil, surtout chez les presbytes, c'est la police d'écriture des textes, assez petite.