Route End tome 8
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 11 Juin 2020
Résumé | Test Complet | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario et dessin : Kaiji Nakagawa

Route End est une série qui s'est récemment terminée au Japon en huit tomes aux éditions Shueisha. Témoin de la mort de sa mère qui s'est suicidée devant ses yeux, Taji Haruno souffre encore de ce traumatisme aujourd'hui. Il a choisi une carrière très spéciale : nettoyer les scènes de crime, afin de sauver l'âme des victimes. Mais les fantômes des cadavres n'ont toujours pas lâché Taji. Un jour, il doit effectuer un travail spécial, après qu'un tueur en série nommé END ait fait des ravages dans son quartier. L'affaire prend une tournure personnelle lorsqu'il découvre que son patron, qu'il considère comme un vrai père, est peut-être impliqué dans ces morbides mises en scène. Taiji décide de retrouver le meurtrier alors que sa confiance en la police décline de plus en plus. Pourtant, Akina Igarashi, l'une des détectives responsables de l'investigation, a beaucoup de points communs avec Taji, et le destin vont les faire se rencontrer accidentellement. Avec un fort motif d'assassinat, l'auteur commence par décrire la tactique, la cause du projet, le processus, pour faire sortir le meurtrier. Kaiji Nakagawa a ouvert un monde rempli d'obsessions passées, à propos de la vie et de la mort mort, de la douleur ou l'impuissance, de la haine cachée après avoir souffert. Les meurtres continuels causés par End sont une combinaison de nombreuses histoires apparemment sans rapport, de personnes qui ne se connaissent pas. Et pourtant les circonstances sont liées les unes aux autres.

Dans ce tome huit, nous sommes toujours surpris par l'avancée de l'enquête. En effet, les crimes de Masato (alias END) seraient en réalité des suicides (!), à l'exception de l'affaire des triplés qui demeure toujours un sacré mystère. Masato aurait tout simplement maquillé les suicides en homicides atroces. Le suicide de sa mère lorsqu'il était enfant lui aurait causé un sévère traumatisme, à tel point qu'il voit ce geste pire qu'un meurtre à ses yeux. Autant dire que l'accusation va s'effondrer comme un château de cartes et les circonstances atténuantes sont toutes trouvées pour lui éviter la peine capitale. Reste encore à connaître la vérité sur les triplés (que Masato ne nie pas avoir tué) ainsi que sur la disparition du frère de l'inspectrice Igarashi (un sosie vraiment ?), mais aussi de découvrir qu'est-ce qui pu motiver les victimes à commettre l'irréparable. Apparemment, Masato se contentait de suivre les personnes en dépression, il convient donc de repartir mener l'enquête pour trouver le vrai coupable, le vrai END. Un tueur qui se contentait de pousser les victimes au suicide sans lui même se salir les mains. Et le processus échappe quelque peu à Taji. Il n'y a pas de visuel étincelant qui captive le cœur des gens, mais le dessin simple, presque minimaliste, des détails de Nakagawa représente un roman policier mystérieux. Cependant, minimaliste ne veut pas dire imprudent. On peut dire que l'auteur Nakagawa Kaini accorde une attention particulière à la reproduction de la scène de crime ou à l'expression des personnages. Cependant, ce tome prend une tournure fantastique inattendue dans la résolution de l'affaire des triplés, un procédé sans doute utilisé pour apporter une explication raisonnable car l'auteur se sentait complètement perdu dans ce passage. Le manga se conclut par un épilogue prenant place trente ans plus tard.

VERDICT

-

Si vous êtes amateur de manga policier, Route End est vraiment une option indispensable. La tension continue dans le développement de l'affaire, le développement des personnages, les troubles psychologiques, le grand mystère, etc vont certainement satisfaire la curiosité, stimuler le jugement et le raisonnement de chaque lecteur. Ce huitième tome remet beaucoup d'éléments en perspective et permet de connaître l'identité du véritable End, Masato n'étant finalement par le mystérieux tueur. Hélas, la conclusion se perd en conjectures, l'auteur utilisant les Deus Ex Machina pour tenter de répondre aux questions demeurées en suspens, ce qui aurait sans doute fonctionné dans une série fantastique mais beaucoup moins dans un polar noir ...

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