Les Métamorphoses 1858 tome 1 : Tyria Jacobaeae
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 09 Janvier 2019
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


7.5/10

Scénario : Alexie Durand
Dessin : Sylvain Ferret

Résumé : Été 1858 : Au coeur de l'atmosphère étouffante des rues de Paris, une jeune couturière disparaît dans la plus totale indifférence. Seul Stanislas Andrzej, détective amateur, décide d'enquêter en compagnie de Joseph, son colocataire et ami d'enfance. Alors que leurs recherches les mènent à une horrible machination bouleversant toutes leurs certitudes, leur quête va se métamorphoser en un prodigieux voyage initiatique.

Quand Sherlock Holmes rencontre la Ligue des Gentlemen Extraordinaires pour combattre Porcelaine. Par souci d’honnêteté, le lecteur doit avouer qu’il projette ses fantasmes en résumant ainsi cette (future) trilogie, mais il parie une bouteille de la teinture capillaire de Bruno Brazil qu’il n’est pas loin de la réalité. La mini-série créée par Alexie Durand prend son temps pour créer son univers dans ce premier tome, afin d’instaurer sa lourde atmosphère. Le lecteur ne commence à comprendre où va le récit (qui prend alors une certaine saveur) qu'au dernier tiers de l’album. En revanche impossible de ne pas souligner un souci de mise en scène. La lecture est compliquée par le texte qui dissimule une partie du dessin. Sauf dans les scènes d’action inspirées, quasi muettes, du dernier tiers de l’album. Trop nombreuses sur la même planche ou parfois mal agencées, les cases ont du mal à raconter l’histoire en toute lisibilité. Comme tout doit rentrer en 56 pages, Sylvain Ferret manque de place pour tout faire entrer. Une des solutions consisterait à ajouter un cahier de huit pages à chaque tome, ce qui lui permettrait de mieux s’exprimer et au lecteur de reprendre son souffle sans s’abîmer les yeux. Sylvain Ferret semble manifestement avoir besoin de place pour dessiner. Le surplus de dialogues (ou leur manque de concision) contraint son talent graphique. Si les Blake et Mortimer parviennent à conserver leur lisibilité malgré un texte fleuve, cela ne devrait pas poser de problème ici. Il doit trouver ses marques, savoir se lâcher avant la fin de cette trilogie, apparemment son galop d’essai, pour devenir le grand dessinateur dont il a le réel potentiel. Au passage, les deux héros principaux manquent (pour l’instant) de caractère et de fond. Trop jeunes, trop beaux (avec leur charmant minois de Shõnen ), trop parfaits.

VERDICT

-

Une première BD ambitieuse et plutôt réussie. Un polar steampunk noir et fantastique, parfois très dérangeant. Il y a encore quelques défauts de calage entre le texte et le dessin mais c'est prometteurs.

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