White God
Plate-forme : DVD
Date de sortie : 15 Avril 2015
Résumé | Test Complet
Editeur :
Développeur :
Genre :
film
Multijoueur :
Oui
Jouable via Internet :
Oui
Test par

Nic007


7.5/10

Réalisé par Kornél Mundruczo

Pour favoriser les chiens de race, le gouvernement inflige à la population une lourde taxe sur les bâtards. Leurs propriétaires s’en débarrassent, les refuges sont surpeuplés. Lili, 13 ans, adore son chien Hagen, mais son père l’abandonne dans la rue. Tandis que Lili le cherche dans toute la ville, Hagen, livré à lui-même, découvre la cruauté des hommes. Il rejoint une bande de chiens errants prêts à fomenter une révolte contre les hommes. Leur vengeance sera sans pitié. Lili est la seule à pouvoir arrêter cette guerre.

Le film, qui se présente d'abord comme une métaphore trop lisible de l'immigration dans un pays gangréné par l'extrême droite (le propriétaire du chien est poursuivi parce qu'il n'est pas « de race pure ») excède heureusement vite son postulat. Le tour de force narratif majeur intervient lorsque le père décide d'abandonner le chien au bord de l'autoroute vers la vingt-cinquième minute. Contre toute attente, au lieu de poursuivre le récit de la jeune fille qui le pleure et part à sa recherche, on reste alors du côté du chien, à suivre une vie de vagabond qui erre de mauvais maitres en mauvais apprentissages. Le chien est alors bien regardé, tel qu'il est : un chien, « le seul animal qui vous aime plus qu'il ne s'aime lui-même ». Un film aux intentions louables, puisqu’il aborde par le biais de la métaphore l’intolérance, le racisme et la cupidité des hommes, mais également le retour de flammes lorsque nous ne respectons plus l’autre dans sa différence. On apprécie toutefois moins le manque de nuance, la démonstration trop appuyée ainsi que l’anthropomorphisme douteuse du film, qui lui donne un petit côté risible plutôt qu’effrayant et qui le déforce plus qu'autre chose à mon sens. Un film assez intéressant malgré tout : la première séquence, quasi onirique, est une des scènes les plus réussies et la mise en scène d'une telle quantité de chiens est impressionnante. N’oublions pas non plus l'interprétation d'un naturel euh… confondant du chien Hagen. Ils sont d’ailleurs deux pour le même rôle et ont reçu la Palme Dog, une récompense bien méritée pour nos deux toutous. 

VERDICT

-

Sans s’inscrire parmi les plus grandes œuvres du genre, White God demeure tout de même un récit édifiant et très intéressant sur les laissés-pour-compte de la société.

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