Killer 7
Plate-forme : GameCube
Date de sortie : 15 Juillet 2005
Résumé | Test Complet
Editeur :
Développeur :
Genre :
Action
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8.5/10

Le dernier jeu des feux-Capcom 5 est enfin disponible. Killer 7 est peut être le titre le plus étrange d'entre eux, en tout cas il ne laissera pas indifférent.

Killer 5

Jadis exclusivité GameCube, Killer 7 sort donc simultanément sur GC et PS2. Deux versions qui à priori ne semblent pas vraiment éloignés sur un plan technique, il est vrai qu'hormis une esthétique indéniable, Killer 7 est loin de pousser nos consoles comme pouvait le faire un certain Resident Evil 4. Mais nous y reviendrons plus tard, lors du dernier paragraphe de notre test.

Killer 7 est sans doute le plus mystérieux des ex-Capcom 5. Toujours dans l'ombre, il aura fallu attendre la fin de l'année 2004 pour enfin avoir accès à une version jouable du jeu. Que cherchait-on à nous cacher ? Une intrigue très complexe, et surtout un gameplay pour le moins déconcertant.

Seven Smith

Rappelons en quelques points l'histoire de Killer 7. Le personnage central se nomme Harman Smith. Dans la vraie vie, ce n'est presque plus qu'un légume, mais dans sa tête sept personnalités sont présentes, des assassins ayant chacun des compétences précises, l'un pouvant se rendre invisible, l'autre pouvant crochetter des serrures, ou encore exploser des murs.

En début de partie, nous sommes un peu perdu, et il faudra écouter les conseils prodigués par chaque personnage (ah ce cher Iwazaru !). Quand à vous Smith, vous pourrez choisir une personnalité différente en allant dans le menu principal en pressant START. Cependant d'autres personnalités pourraient être en sommeil et pour les réveiller il faudra se rendre dans les Chambres d'Harman, dissiminées ça et là dans les missions. A l'intérieur, vous trouverez toujours une télévision et en changeant de chaîne vous pourrez sélectionner le personnage à utiliser. Au commencement il sera peut être difficile de trouver qui fait quoi, mais avec de la pratique, les sept tueurs vous réserveront plus d'un tour, c'est pour cela qu'on en parlera pas ici pour vous laisser la découverte du scénario, mais sachez que le grand méchant de l'histoire se nomme Kun Luan et qu'il contrôle l'armée des Heaven Smiles, les charmantes créatures que vous retrouverez en quantité durant les diverses missions de Killer 7.

Un gameplay très étrange.

Outre son scénario qui suscitera beaucoup d'interrogations durant la partie, Killer 7 propose également un gameplay pour le moins surprenant. Il est en effet impossible de se déplacer comme on le souhaiterait dans l'environnement de jeu, en somme nous errons dans de longs couloirs et il faut suivre le chemin pré-défini par Capcom. Pour avancer, on se contentera de presser un bouton, ou une direction, pour changer de direction idem. Quelques fois vous arrivez à un carrefour et plusieurs destinations s'offrent à vous. Il suffit alors de pointer le lieu où nous voulons nous rendre. Cependant il convient d'être prudent. Si vous entendez un grognement, vous pouvez être sur qu'un ennemi se cache dans les environs. Il est donc temps de passer en vue FPS pour tirer et de sélectionner la visée qui permet de déceler les Heaven Smiles, invisibles sinon. Il faudra les éliminer avant qu'il ne vous attrape sous peine de les voir exploser sous votre nez (et perdre une bonne partie de sa barre de vie par la même occasion). Ainsi il est tout à fait envisageable de tuer un assaillant d'un seul coup, le point sensible des bestioles étant la tâche jaune visible à l'écran (l'élément explosif en fait). Si vous manquez encore d'entraînement, tirez à tout va, mais vous perdrez le bénéfice du sang, sang permettant d'améliorer les compétences des personnages, mais également de vous soigner.

Autant dire que ce gameplay laissant peu de de liberté risque de priver Killer 7 d'une certaine partie du public, mais vu son visuel et sa conception, les développeurs ont sans doute fait le bon choix, surtout que les énignes et la réflexion préoccupent davantage que l'action dans Killer 7.

Action, puis réflexion.

Les personnages débitent énormement de textes dans Killer 7. Une chance, les textes ont intégralement été localisés. Il faudra suivre attentivement les conversations, souvent porteuses d'indices. Killer 7 est par ailleurs un jeu assez violent qui a été classifié 18 +. Certaines scènes sont assez déconcertantes et entraînent une certaine confusion autour du véritable but du jeu. Que se passe t-il vraiment dans K7 ? On se le demandera durant une large partie du jeu. Que dire des boss également très recherchés, ou encore de la résolution des énigmes. Certains casse-têtes risquent de vous bloquer un moment. Juste un conseil, quand vous entendez un petit jingle face à une paroi, un mur ou encore un tableau, une action est possible. Essayez de voir avec les différentes personnalités ..

Une esthétique indéniable.

Si Killer 7 utilise des modèles relativement épurés, l'esthétique qu'il dégage est un modèle. Cela est dû à une gestion intelligente du cel shading et de couleurs toujours très saturées. Les effets spéciaux donnent du volume à l'ensemble et crée un environnement pour le moins unique. L'aliasing est cependant un peu trop présent, et les cinématiques, très bien mises en scènes, sont parfois un peu trammées même sur PS2.

Même si les mouvements restent limités, il convient d'aborder le point concernant l'animation. En général elle s'en sort globalement bien sur GameCube, mais sur PS2 des petits toussoutements surviennent ça et là. Pire, sur ce support on est un peu embêté par les temps de chargements. A chaque changement de pièce, un écran bleu apparaît. A force, ça lasse quelque peu. Sur la console de Nintendo, ils sont plus rapides, et c'est déjà un plus notable.

La jouabilité est simple sur les deux formats et ne posera pas de problèmes particuliers. Cibler est cependant un peu plus aisé sur NGC vu la meilleure précision du stick analogique.

Ah la musique de Killer 7 encore un point fort. Excellente et toujours bien dans le rythme, elle transmet toutes les contradictions de Killer 7. Tantôt sérieuse, elle part bien vite dans des accèlérations traduisant les délires psychotiques du jeu de Grasshopper. Ce n'est pas pour rien que nous sommes accueillis par un rire satanique en début de jeu. Côté bruitages, ils restent assez classiques avec divers cris et râles, sans compter les tirs de vos armes. Par contre les doublages alternent entre vraies voix dans les cinématiques, et onomatopées dans la partie. Il conviendra donc de lire le texte !

La durée de vie se montre assez correcte. Une douzaine d'heures sera nécessaire pour finir le jeu en difficulté Normale. Reste à voir si une fois terminée on aura envie de se replonger dans ce cauchemar, où toutes les ficelles ont pratiquement livrées leur secret.

 

VERDICT

-

Killer 7 ne laissera personne indifférent. Très conceptuel, ce titre devrait trouver son public, ceux qui aiment les jeux à ambiance et à l'esthétisme poussée. Animée par un scénario profond et des délires parfois étonnants, Killer 7 est un de ses jeux qu'on adore ou qu'on déteste. Ici on a choisi la première option et la note qui va avec. Une note légèrement supérieure sur GameCube liée à un meilleur confort de jeu et des chargements moins pesants.

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