Persona 5
Plate-forme : PlayStation 4 - PlayStation 3
Date de sortie : 04 Avril 2017 - 04 Avril 2017 (USA) - 15 Septembre 2016 (Japon)
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
RPG
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


9/10

Des maux terribles se cachent au cœur de la société, et il est temps pour les Voleurs Fantômes de changer les choses dans Persona 5.

Le meilleur du jeu de rôle japonais

Japon, année 20XX. Accusé à tort d’agression sur un homme politique, Masayoshi Shido, alors qu'il voulait juste aider une jeune femme en très mauvaise posture, un élève est renvoyé de son école et placé en réinsertion dans un autre établissement à Tokyo, l'académie Shujin. Simple victime d'un système déliquescent, il doit désormais afficher un comportement irréprochable s'il veut éviter de se heurter à de nouveaux problèmes. Le héros dispose d'un emploi du temps parfaitement normal dans la journée (vous devrez notamment assister aux cours et développer vos relations sociales), mais le personnage découvre rapidement qu'il a le pouvoir de se rendre dans une autre dimension, le Metaverse, pour y combattre les désirs les plus sombres des autres. Avec l'aide de sa nouvelle équipe, les Voleurs Fantômes (Phantom Thieves), il devra y résoudre de dangereuses énigmes, découvrir de terrifiants secrets et changer les cœurs des gens corrompus en dérobant leurs désirs les plus vils. Persona 5 est le reflet des problèmes sociaux des japonais, tels que que le harcèlement, la solitude ou encore la trahison. Ce nouveau spin off de la série Shin Megami Tensei prend cette fois place dans une ville de Tokyo où il sera possible notamment de parcourir les quartiers de Shinjuku et Shibuya. L'ambiance du jeu est moins torturée que dans d'autres RPG, et le personnage apparait plus "normal" que dans bon nombre productions nippones. Pas de transformations abracadabrantesques ou de statut ambiguë, juste un univers parallèle né par les désirs les plus sombres des adultes d'aujourd'hui, comprenant de multiple Palace, des structures initialement symboles d'espoirs et de rêves et désormais corrompues par une puissance obscure. Vous pourrez également approfondir les relations sociales du héros (avec les Confidants) en réalisant des activités annexes (lecture, jardinage, sortie au lavomatique, etc). Et comme le temps passe vite, il est parfois difficile de bien planifier sa journée.

Au cours de l'aventure, votre principal objectif sera de rétablir la réputation du héros, de ce côté c'est un changement radical par rapport au protagoniste de Persona 4 qui s'installait donc la petite ville tranquille d'Inaba, au fin fond de la campagne japonaise. Le début du jeu est très dirigiste même s'il est possible de progresser comme on le souhaite dans la journée (découpée en trois phases, à savoir, matinée, journée et soirée). Quelques flashbacks ponctueront l'intrigue, et le soir, la priorité est d'aller récupérer le trésor de chaque Palace, à savoir plonger dans l'esprit malade des antagonistes du jeu pour leur voler leur cœur. L'exploration des donjons demande une certaine discrétion cela va de soi, et un système de couverture a même fait son apparition. A l'image de Final Fantasy XV, Persona 5 n'est pas un RPG pur et dur, mais ce qu'on appelle un Donjon RPG. Autant dire que vous parcourrez des milliers de kilomètres de couloirs durant le jeu et qu'il faudra assurer un minimum, aucun point de sauvegarde n'étant présent dans les donjons. Le système de combat est lui un dérivé du tour par tour, avec des rencontres aléatoires, mais qu'il est assez facile de zapper. On ne dispose pas de beaucoup d'actions ni de techniques à première vue, et pourtant les Personas permettent pas mal de fantaisies. Certains ennemis sont davantage sensibles à une attaque que d'autres. Lorsque votre concurrent est immobilisé, vous êtes sur la bonne voie, et avez la chance de pouvoir lui donner le coup fatal, comme dans un Pokémon. Petite nouveauté, il est désormais possible de discuter avec lui pour obtenir son pouvoir, de l'argent ou un objet. Les Shadow peuvent quant à elles prendre un héros en otage et demander une rançon. En cas d'erreur, le personnage est irrémédiablement condamné.

Une réalisation à la hauteur ?

Sur le plan graphique, Persona 5 affiche une réalisation assez convaincante, bien que la filiation PS3 se fasse nettement sentir. La direction artistique superbe relève très nettement la sauce, l'ambiance demeure proche d'un manga et le jeu opte toujours pour des décors en 3D pré-calculée. En revanche, les personnages et les Personas sont un peu léger en polygones. Les animations se montrent assez solides pour leur part, et la mise en scène a indéniablement gagné en dynamisme depuis le précédent opus (qui date de 2009 tout de même). PS4 oblige, le rendu a été quelque peu lissé depuis la mouture PS3 (1080p) et il est bien sur possible de jouer sur PS Vita en Remote Play. La jouabilité est très accessible, mais les possibilités offertes sont assez nombreuses. On rappelle au passage que le jeu est en anglais et se montre globalement assez difficile, davantage qu'un Final Fantasy ou un Tales of en tout cas.

Il faudra toutefois environ 100 heures de jeu pour boucler l'aventure, voire davantage si vous affrontez tous les challenges sachant que plusieurs épilogue sont possibles. Côté son, les musiques sont très discrètes et sont plutôt des thèmes d'ambiance, essentiellement du jazz (qui est un vrai plaisir à écouter) et quelques riffs de guitares durant les combats. Le doublage s'avère quant à lui assez solide, et il est d'ailleurs permis d'utiliser les voix japonaises avec une mise à jour du jeu. A noter que la première édition du jeu est livrée avec un steelbook collector.

VERDICT

-

Persona 5 est incontestablement un très bon jeu de rôles. Les développeurs d'Atlus ont su faire évoluer la formule en rendant la progression dans les donjons plus dynamique, alors que les relations sociales gagnent en intensité dans la vie "réelle". Si la direction artistique est superbe, l'aspect technique pâtit un peu de la sortie simultanée du jeu sur PS3, affichant un monde moins ouvert qu'on ne l'aurait voulu. Le grand bémol demeure toutefois l'absence de traduction française, aussi il sera parfois difficile d'être porté par l'excellente histoire du jeu si vous maîtrisez mal la langue de Shakespeare.

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