Sonata tome 1 : La vallée des Dieux
Plate-forme : Bande Dessinée
Date de sortie : 09 Septembre 2020
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
Bande dessinée
Multijoueur :
Non
Jouable via Internet :
Non
Test par

Nic007


8/10

Scénario : Brian Haberlin et David Hine
Dessin : Brian Haberlin
Couleurs : Geirrod Van Dyke

Sonata est membre des Ran, un peuple qui croit en la paix et au travail en commun. Son père est l'ingénieur en chef du Ran, ce qui fait de Sonata une femme intelligente et féroce. Ils tentent de fuir leur planète natale pour vivre sur Perdita, une terre qui sera plus stable sur le plan environnemental pour leur peuple. Pendant ce temps, les Tayan tentent de la conquérir mais la considèrent comme un "monde primitif" auquel ils ont droit eux aussi. La légende dit que cette planète est le foyer des Dieux légendaires. Une troisième force appelée les Lumanii entre également dans l'histoire. Ils sont natifs de la terre et y sont présents depuis des générations. Le scénario met en place un conflit entre les trois parties en faisant en sorte que les Tayan veuillent construire un barrage pour avoir accès à toute l'eau. Les Ran et les Lumanii ne souhaitent pas recourir à la violence pour l'accès à la ressource. Les sous-entendus politiques de la colonisation sont mis de côté une fois que l'action de Sonata commence à se dérouler. Les Ran choisissent de désigner une bombe au barrage que le Tayan a construit. Ce faisant, tout l'eau du barrage déborde et provoque un tremblement de terre. Cela divise les personnages. Un groupe comprend Sonata, Treen (un Lumanii), et Pau (un Tayan). L'autre groupe met en scène le père de Sonata, Braman, deux Lumanii, le père de Pau, Lord Kantor, et ses hommes.

Les scénaristes Brian Hasberline et David Hine font un merveilleux travail de caractérisation de la façon dont Ran représente la paix et dont Tayan représente la guerre. Le lettrage de Francis Takenaga ajoute à la facilité du livre. Toute la narration de Sonata est verte tandis que celle de Pau est orange. C'est simple et efficace. Hasberlin et Hine utilisent Sonata et ses partenaires pour explorer les idées des Dieux. Le Lumanii, Treen, est un protecteur des secrets des Dieux et a juré de ne jamais les divulguer. Sonata met Treen dans une position délicate puisqu'elle parvient à les faire entrer dans la maison des Dieux. Là, ils découvrent les origines des légendes qui ont été mentionnées plus tôt dans la le tome. Pendant ce temps, le second groupe se retrouve face à face avec un Dieu éveillé que les Lumanii appellent un Dormeur. L'action est directe et nette. Le mouvement est fluide et c'est un spectacle à lire. Tout saute de la page. Le dessin également signé Hasberlin est le meilleur aspect de l'ouvrage. L'encrage de Van Dyke est incroyablement audacieux en ce qui concerne les contours des personnages. Chaque arrière-plan porte une attention particulière aux détails et à la texture. Les expressions du visage sont dynamiques, ce qui améliore les scripts. Les dessins des personnages de chaque personne dégagent de subtils hochements de tête steampunk tout en conservant un sentiment authentique de l'univers que Hasberlin et Hine ont créé. Le paysage spatial est large et vaste et Hasberlin ne manque jamais d'ajouter autant d'étoiles, de nuages ou de montagnes dans les panneaux. Le monde aux couleurs de Geirrod Van Dyke, marron, gris et jaune, est immersif. Les seules critiques proviennent de la deuxième moitié du livre. Le dessin reste magnifique tout au long de la narration, cependant, le scénario s'essouffle avec l'ajout d'une romance entre Sonata et Pau. La romance se déroule trop rapidement sans aucune définition de leur relation, si ce n'est le fait qu'ils viennent de deux cultures distinctes connues pour se haïr l'une l'autre (ou Roméo et Juliette revu et corrigé). Le livre précipite l'inclusion d'un nouveau personnage important pour Pau. Ce personnage ajoute une autre dynamique à l'intrigue qui provoquerait plus de conflits. L'action qui s'ensuit semble creuse jusqu'à la fin du livre. Cependant, le cliffhanger est suffisamment séduisant et complexe pour compenser la faiblesse de l'écriture du dernier acte.

VERDICT

-

Malgré ses défauts de script, ce premier tome de Sonata est un livre magnifique et intéressant. Les dessins des créatures, des personnages et des arrière-plans sont superbes. Les personnages sont tous sympathiques et compréhensibles. Bien que l'histoire puisse sembler manquante par endroits et précipitée, elle offre un charme rapide que d'autres histoires de science-fiction et d'action-aventure n'offrent pas.

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