Stéphane Clément a rendez-vous à Genève avec Maurice, le neveu de Luigi Bottero, qui tient un tabac-presse malgré son talent et ses brillantes études d’art. En attendant l’arrivée de Maurice, Stéphane bavarde au bar voisin avec Luigi et comme il est tard, le raccompagne chez lui, un appartement situé au-dessus du tabac-presse. Mais à leur arrivée, un homme est là, fouillant les lieux et renverse Luigi dans l’escalier en s’enfuyant avec un ordinateur portable. Pensant d’abord à un banal cambriolage, l’équipe de police dont fait partie un ami de Maurice commence à douter quand certains éléments semblent relier le vol à des affaires de meurtres en cours, semblant être l’œuvre d’un seul et même tueur au rituel un peu étrange …

Outre le retour de Ceppi, le titre faisant référence au poème de Tennyson et la référence au tableau de Waterhouse qu’on voit sur la couverture peuvent pousser les lecteurs vers cet album car cette période historique est très attirante (courant romantique pour les écrivains et courant préraphaélite pour les peintres). C'est un polar qui se focalise sur une série de meurtres et on suit donc l’enquête qui va mener à la révélation finale et le ou les coupables. C'est très intéressant, surtout qu’il y a quelques références à l’Art. Le personnage principal, Stéphane Clément, faisait partie d’une série publiée entre 1977 et 2012, ce qui peut du coup expliquer l'impression de classicisme qui émane de l'album (l’auteur ne voulant pas « casser » le style avec ce nouvel opus, un one-shot qui peut être lu indépendamment de la série). Le graphisme s'avère très efficace, le dessin fait dans le réalisme mais les couleurs choisies s'avèrent parfois un peu trop foncées (particulièrement pour les fonds et les décors), ce qui alourdit un peu la lecture.