A l'assaut du roi (Banjou no Polaris) est une série en quatre tomes, initialement parue aux éditions Kodansha. Ippei est un jeune garçon presque hyperactif, toujours prêt à semer la zizanie à l'école. Sa vie va pourtant changer du tout au tout le jour où il rencontrera Hime, une camarade de classe à la santé fragile. Elle va lui apprendre les bases du jeu d'échecs, un sport cérébral qui va devenir une véritable passion pour Ippei. En effet, lorsqu'il joue, il semble plongé dans un monde fantastique où le fou, le cavalier ou encore le roi prennent littéralement vie sous ses yeux. Mais à cause de la maladie d'Hime, celle-ci va quitter le Japon pour rejoindre les États-Unis. Tout en lui promettant qu'il la reverra un jour, Ippei compte bien la défier lors d'un prochain tournoi d'échecs, et de devenir un "grand maître". Mais difficile de trouver sur qui compter sur la petite île où il vit, car personne à l'école ne joue aux échecs, ni même chez lui. Son instituteur lui apporte rapidement une solution à tous ses problèmes, il connaît quelqu'un qui donne des cours en ville ...

A l'assaut du roi s'intéresse donc au jeu d'échecs, une passion pourtant assez peu populaire au pays du soleil levant. Dans ce quatrième volume, Ippei a encore grandi et il se prépare à participer à un tournoi d'envergure dans l'espoir de revoir au plus vite Hime. En attendant, il s'entraîne avec un certain Aoi, qui entrevoit les échecs comme une partition de musique. Son jeu est ainsi très singulier, car chaque déplacement sur l'échiquier produit un son destiné à donner un rythme à la mélodie. Ippei n'a pas le temps de comprendre ce mode de fonctionnement qu'il est déjà battu ! L'intrigue fait ensuite un bond de plusieurs mois pour nous envoyer aux États-Unis assister à une rencontre qu'on imaginait comme l'épilogue de l'histoire. Ce ne sera pas encore le cas, car le chapitre suivant marque un nouveau saut dans le temps, laissant Ippei à présent jeune lycéen. La série se termine sur un épilogue très ouvert, on pourra d'ailleurs le regretter, mais aucun temps mort n'est ainsi présent. Le rythme est habilement soutenu et les personnages s'avèrent attachants. Le dessin est également de qualité, et rappelle la célèbre série Hikaru no go.