Enemy Front
Plate-forme : PlayStation 3 - Xbox 360 - PC
Date de sortie : 13 Juin 2014
Résumé | Test Complet | Images | Actualité
Editeur :
Développeur :
Genre :
FPS
Multijoueur :
Oui
Jouable via Internet :
Oui
Test par

Nic007


5/10

Enemy Front nous replonge au plein cœur de la Seconde Guerre Mondiale,  cette fois dans la peau d'un reporter de guerre.

Retour au front.

Enemy Front fait vivre au joueur la surprenante histoire du correspondant de guerre Robert Hawkins qui rejoint les Résistants pour se battre contre l’armée nazi en France, Norvège, Allemagne et Pologne. Le jeu permet de lutter sur des fronts de la Seconde Guerre Mondiale encore jamais couverts par aucun autre jeu vidéo à ce jour. La campagne débute donc lors de l'insurrection de Varsovie, entre août et octobre 1944, dont l'objectif était la préservation de la souveraineté de la Pologne face à l'avancée de l'Armée rouge. Hawkins pense détenir le reportage de sa vie et décide donc de prend les armes.  Alors que la ville est en proie aux bombardements et à l'invasion nazi, Hawkins raconte son histoire sous forme de flashback entre deux attaques aériennes.  Si le jeu est présenté comme ouvert, ce n'est pas vraiment le cas. En réalité, les environnements sont plutôt larges, mais la progression est on ne peut plus balisée. Généralement, vous aurez deux chemins possibles dans les missions, un débouchant sur une approche très classique et donc une fusillade directe contre l'ennemi, tandis que l'autre voie privilégie la discrétion en vous faufilant de couverture en couverture pour abattre le soldat adverse avec une arme de point, un sniper ou un pistolet silencieux. Quelques missions annexes sont d'ailleurs proposées selon la route employée.

Néanmoins, Enemy Front souffre d'un problème d'intelligence artificielle particulièrement notable. Les Nazis vous repèrent très facilement, et pour ne rien arranger, les animations des assassinats furtifs prennent beaucoup trop de temps à s'exécuter ce qui engendre des réaction très étranges des soldats en patrouille. Lors des passages plus rustres, l'I.A. peut également se mettre à tirer dans la même direction, foncer tout droit sur vous sans s'arrêter ou encore rester bloquer contre un mur. Quant à la fonctionnalité apportée par CI Games pour attirer l'attention des ennemis, c'est à dire lancer un petit caillou pour faire du bruit, elle produit rarement l'effet escompté. Les plus bourrins pourront d'ailleurs foncer allégrement sur la carte pour tenter de rejoindre directement le prochain checkpoint. Une fois arrivé à ce point de passage, l'I.A. ne vous suit plus du tout.

Une réalisation décevante.

Malgré l'utilisation du Cry Engine, Enemy Front est loin de rivaliser avec les FPS du moment. Le graphisme manque singulièrement de précision, malgré de jolis effets de lumières et des ambiances plutôt élégantes. La modélisation des personnages est à peu près correct, mais il arrive souvent que les textures mettent un temps certain avant d'apparaître à l'écran. On notera également un certain effet de flou sur les décors, du clipping très violent, de l'aliasing, mais aussi des animations qui manquent de fluidité. La prise en main s'avère très arcade et maîtrisée en quelques instants seulement. L'inertie des armes n'est pas vraiment respecté, seul le fusil de snipe se montre redoutable. Il est vrai que les auteurs de Sniper Ghost Warrior sont là un terrain connu. Même en intérieur, le sniper est beaucoup plus efficace que le shotgun !

La bande son est assez soignée avec des musiques parfois adaptées aux environnements traversés, et des bruitages particulièrement réalistes. Hélas, les doublages français s'avèrent d'une platitude totale et sans réelle force de conviction. On a connu plus immersif. La campagne solo occupera environ cinq heures, ce qui demeure un peu juste. Notez que l'édition spéciale comporte en supplément la mission stand-alone "Raid on St.Nazaire", la bande son du jeu, du contenu additionnel exclusif, ainsi que de nouvelles armes (M1 Garand, Webley Pistol).  Côté multijoueurs, trois modes sont proposés, à savoir Deathmatch, Deathmatch en équipe et Freedom Fighter (de la domination classique) sur seulement quatre cartes.  Il faut cependant précise que les serveurs d'Enemy Front sont particulièrement désertés sur consoles et qu'il est ainsi très difficile de trouver des joueurs.

VERDICT

-

Enemy Front est un FPS anachronique. Le jeu se montre assez sympathique et affiche une idée de part intéressante (l'insurrection de Varsovie). Hélas, la réalisation technique manque singulièrement d'attention, l'intelligence artificielle est souvent aux fraises, et le gameplay ne s'avère pas vraiment dynamique.  Une production très perfectible donc ...

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